Intervenant-conférencier : Jérôme Arnould

« Avec Brassens, la vie nous paraît plus belle ! » 

L'auteur-compositeur et interprète Jérôme Arnould est un spécialiste reconnu de Georges Brassens. Il anime des expositions et des conférences — et même des concerts, sur son artiste préféré. Des moments rares et hors du temps. 

D'où vous vient cette passion pour Georges Brassens ? 

J’ai grandi dans une famille où la chanson était très présente. On écoutait Brassens bien sûr, mais aussi Brel, Anne Sylvestre, Ferrat, Barbara. J'ai vraiment découvert Brassens à la fin du collège, comme une révélation ! Tout ce que j’ai reçu de lui m’a séduit. Sa poésie, ses textes, son écriture,… Je me suis tellement passionné que je me suis lancé dans des études de lettres pour étudier son œuvre. C’était des années absolument merveilleuses. Je passais mes journées à lire Brassens, à écouter Brassens ! Pour aller au plus profond de ses textes, au cœur de son œuvre. 

Qu'avez-vous découvert ? 

Un homme qui correspond complètement à son personnage.  Son anticonformisme, son humour, son sens aigu de la liberté : tout me plaît chez Brassens.  

Vous dîtes qu'il est « l'homme de votre vie » ? 

Oui, complètement. Il m’accompagne au quotidien depuis de nombreuses années. Je lui dois beaucoup ! C’est grâce à lui si j’ai fait des études jusqu’à la thèse. C’est grâce à lui que je me produis sur scène si souvent et que je rencontre autant de gens. Et, surtout, c’est grâce à lui que la vie nous paraît plus belle parfois. Il y a tant de bonté chez Brassens, tant d’humanité. Et ça fait un bien fou ! 

D'où les conférences et l’exposition, en plus des concerts ? 

Oui, je propose souvent ces deux conférences, mais aussi une exposition. J’ai une double casquette de musicien et de conférencier. L’exposition accompagne l’ensemble, car il assez rare que les organisateurs ne choisissent qu’une manifestation. En moyenne, je dirais que je donne environ 60 concerts par an et une trentaine de conférences un peu partout en France. Toujours sur Brassens ! 

Propos recueillis par Nicolas Guillas, journaliste à Ouest France, le 14/10/2024 à l’UTL de Rennes.